Nous présenterons notre petite histoire d'un demi siècle d'aquariophilie et de pisciculture ...
Les amis nous ont traités de farfelus quand nous annoncions notre intention d'ouvrir un magasin d'aquariophilie. Et nous l'avons ouvert en 1956, mon épouse et moi, au retour du voyage de noces.
A l’époque on trouvait très peu de produits, accessoires, technique, de rares grossistes et peu de magasins de détail !
Alors nous avons cherché, inventé, on devenait créateur, décorateur, chimiste, biologiste, jardinier aquatique, bricoleur; il fallait tout créer pour sortir de l'aquarium bocal, trop petit et limité aux poissons rouges. On trouvait des cuves en verre moulé employées en laboratoire, mais de trop petit volume, fragiles et en verre déformant.
Alors, on a assemblé l'aquarium à monture métallique, cornière en acier, fer galvanisé, fer métallisé, fer forgé, chromé, émaillé. Ils étaient personnalisés et différents, c’était un objet de luxe assez onéreux, un meuble intégré dans la maison.
Les glaces polies anti-griffe sont collées avec du mastic vitrier avec du minium.
Egalement l'aquarium en plexiglas (très couteux) permettait des formes étonnantes.
Puis arrive le joint en silicone de GENERAL ELECTRIC et nous adoptons cette fabrication très exigeante car il fallait obtenir un jointage avec un minimum de colle, il fallait donc presser la cuve avec des serre-joints et la moitié de la surface équipée de tendeurs ! Ces cuves ne se décollaient jamais et on pouvait donner une garantie de 10 ans sur le collage. On a maintenant simplifié le procédé.
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Que faire au début de
notre activité pour avoir en magasin, un stock et une grande variété de
poissons ?
Très peu de poissons d'importation, uniquement des petits
élevages, souvent privés et des passionnés, mais malheureusement limités aux
espèces faciles.
Les premiers Cardinalis, Plecostomus, Discus et autres
arrivaient en bateau du Brésil.
Nous allions les chercher au port d'Anvers avec des cruches
à lait et une chambre à air pour l'aération,
Par la suite nous avions des bouteilles d'oxygène et
détendeur. Les emballages « sachet
plastique » étaient encore très loin.
Au magasin les clients venaient avec leurs bocaux, et nous en cautionnions aussi.
Sur le bateau, les poissons étaient stockés dans de grandes
cuves, soignés et entretenus par les vendeurs, les poissons arrivaient donc en
très bonne santé. Mais quelle aventure et quel émerveillement !
Sur le marché ces poissons étaient vendus très cher. Nous
faisions donc beaucoup d’élevage, pour avoir un stock permanent. L’élevage en
eau de ville de chez nous est une garantie de santé et de maintien.
Puis vers les années 80, les
asiatiques (déjà) ont inondés le
marché, avec en prime beaucoup de maladies. Mais nous sommes restés en dehors
de ce circuit, nos poissons étaient sains.
Et donc, vu l’engouement et l’abondance d’offres les
magasins aquariophiles se sont multipliés, plus de 70 à Bruxelles … beaucoup trop … Un grand nombre ont dû fermer rapidement.
Le marché était inondé de poissons très bon marché et
malades et donc, beaucoup d'amateurs, subirent plusieurs hécatombes, ne sachant
donner un remède adéquat à ces maladies. Ces aquariophiles convaincus, malgré
leur volonté de soigner et après de nombreux essais infructueux furent
découragés et abandonnèrent....
Les fabricants mirent alors sur le marché un tas de
produits, d’accessoires et des conditionnements d'eau.
Nous assistions, impuissants à cette mauvaise image de
l'aquariophilie.
Nous n'étions pas concernés, nous avions une clientèle
fidèle et exclusive qui n'a pas connu
ces problèmes de maintenance.
Profitons de l'occasion pour remercier tous nos clients fidèles qui nous ont fait confiance et nous ont suivis de longues années.
Merci Philippe
RépondreSupprimerencore du boulot